POVERO #02

POVERO #02

...à la mémoire de Cook.

Le voilà l'album tour de force du Povero. Deuxième opus sonore du mammouth bidouilleur montpelliérain qui emprunte les voies du rock expérimental, bifurque vers l’électro-minimalisme, puis finit sur une poignée de chansons à texte. Le coup d’œil  dépressivo-ironique de l'illuminé s'appuie sur des mélodies sobres, des guitares multipliées, des percussions fourmillantes et sur tout un bazar de sonorités électroniquement alambiquées. Le tout au service de mots qui se ruent : parfois piégés, souvent désenchantés. Un ensemble ciselé aux allures vagabondes...

Enregistré entre 2014 et 2016, au studio de La Mouette Métallique Films, Montpellier, France. Textes & Musiques par Povero. Production par Maixent D. & Povero. Master par Julien Lesueur. Avec les participations de Paolo D., Patrick D., Régis B. Graphisme Papier & Web par Povero & La Mouette Métallique Films.
La chanson Le Trio est dédié au Jaquot D.

©2017 Povero & LMM Films

  1. Sur La Gueule Des Gens Povero II 4:12
  2. Montrer Les Dents Povero II 0:32
  3. Le Boeu(F) Povero II 0:32
  4. Danae Povero II 0:32
  5. Celle Qui Ne Me Fuit Pas Povero II 0:32
  6. Le Sourd Povero II 0:32
  7. Le Rabat-Joie Povero II 0:32
  8. Le Trio Povero II 0:32
  9. O'Pater Povero II 6:04
  10. Sur Le Port Povero II 0:32

LISTE DES TITRES

01 Sur La Gueule Des Gens (4:12)
02 Montrer Les Dents (3:18)
03 Le Boeu(f) (6:01)
04 Danae (2:35)
05 Celle Qui Ne Me Fuit Pas (5:04)
06 Le Sourd (2:38)
07 Le Rabat-Joie (1:55)
08 Le Trio (3:21)
09 O'Pater (6:04)
10 Sur Le Port (4:55)
Durée Totale (40:08)
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+ OU - BONNES PIOCHES

INDIEPOPROCK

" Voilà un disque inclassable, dans le meilleur sens du terme. La musique de Povero s’illustre par son caractère aventureux, à la façon d’un Yann Tambour. Une liberté totale qui l’on prend en pleine figure. Un univers qui se déploie magnifiquement, offrant un rock urbain cabossé, teinté d’électronique. Avant de s’épanouir dans la pure chanson française. Une musique expérimentale sans aucun doute, mais surtout libre et particulièrement aboutie. Elle oscille entre un avant-gardisme maîtrisé, qui convoque le meilleur de Radiohead mais pas seulement. Les morceaux semblent flotter comme un paysage brumeux fascinant, portés par la voix inquiétante de Povero et les grondements sourds de guitares et de machines. Les paroles, importantes, déroulent une poésie noire, émouvante. L’ombre de Georges Brassens apparaît alors et c’est un tour de force que de renouveler ainsi cette manière si particulière de faire sonner la langue. Povero vient de signer un disque magistral qu’il convient de découvrir l’esprit grand ouvert et curieux." Yan Kouton pour IndiePopRock.

http://www.indiepoprock.fr/OnAAussiEcoute/2/

LA GAZETTE/RADIO CLAPAS

"Un peu dissonant, un peu rock progessif, lancinant, un phrasé'chedidien', cette deuxième galette du montpelliérain intègre une volonté électro minimaliste. Texte simple, des phrases souvent peu intelligibles (c'est un style) et du message, super bateau mais du message quand même. Les compositions laissent à penser qu'il ya quelque chose d'indolent et nombriliste mais en fait on se laisse embarquer pour entrer dans des textes qui évoquent Christian Descamps (Ange) et des sonorités bordéliques foutrement bien arrangées. La tessiture rappelle souvent Art Mengo et donne des sensations intimistes très agréables. Le Boeuf et Sur Le Port font sensation et marquent cet opus. Ce n'est pas l'album le plus joyeux pour commencer l'année, mais en même temps le grand soir n'est pas pour demain ?" Bruce Torrente, Radios Clapas, La Gazette n°1491, Janvier 2017

LA MAGIC BOX

"Comme son titre l’indique, ce #02 est effectivement le 2e album de Povero, qui nous livre ici un album pour le moins singulier et des chansons mise en clip comme autant de court-metrages, qui nous fait découvrir que l’auteur-compositeur-interprete lugubre est aussi réalisateur le plus clair de son temps.

Alors deux façon de découvrir l’artiste, soit par l’image, soit par le son. Mais à chaque fois, c’est le noir et le blanc qui conviendra le plus pour dépeindre l’univers de Povero. Avec un style Rock un peu Jazz à la manière de Bruit noir, Michel Cloup ou parfois Arthur H, ce second opus de Povero s’introduit avec le premier single clipé, Sur La Gueule Des Gens, dans lequel la basse accompagne sa voix comme un chien fidèle, une voix rauque et triste qui vous berce et vous gifle en même temps, avec des phrases positives comme autant de lieux communs (le meilleur est à venir) et d’autres qui vous hantent et vous agressent (on marche sur la gueule des gens…) : la dépression te guette et me guette sans doute aussi…

Heureusement, la suite Montrer Les Dents se veut plus lumineux avec une orchestration plus chaleureuse. Mais comme sait si bien le faire Bertrand Betsch dans la plupart de ses chansons, Povero ne fait que mettre quelques habits de fête à des textes d’humeur bien moins guillerets. On découvre à cet occasion, au delà des textes poétiques, à la fois sombres et désabusés, un travail d’orchestration approfondi, qui mêle des sons organiques avec d’autres plus synthétiques, de la façon la plus discrète possible. Sur Le Boeu(f) , s’y ajoute une forme cinématographique sonore, un roadmovie qui se finit mal… pour le Boeuf !Une belle démonstration de style et de sinistre poésie.

Avec Danaë, si l’on amuse à dérouler ainsi cet album riche et aux formes variées, on y découvre un texte court, et une chanson au refrain simple et entêtant. Le single qu’on n’imagine pas. improbable. et finalement évident. Mais je n’irai pas plus loin dans cette description à la Prévert et je laisserai encore quelques surprises sur cet album qui n’en manque vraiment pas, avec des compositions et des textes aux formes simples, complexes, courtes, longues, personnelles, contemplatives, descriptives, lumineuses, dépressives, poétiques, romanesques, épiques, lyriques, satiriques, en prose comme en vers.

Un album anticonformiste qui se dévore de la première à la dernière note." MIKE S. pour LA MAGIC BOX. Le 15/01/2017.

 

ROCK MADE IN FRANCE

"Ingénieur, cinéaste et maintenant musicien, Povero reste unique quelque soit son art. Le second album du montpelliérain se savoure autant qu’il s’écoute.

En fin de compte, Rock made in France est né pour découvrir – et faire découvrir surtout – ce genre d’artiste. Comme chaque année, vous n’avez pas regardé les Victoires de la Musique (et vu l’audience de l’édition 2017, on est de plus en plus nombreux : moins 700 000 téléspectateurs vs l’édition 2016), alors il vous reste du temps de cerveau libre. L’occasion de découvrir Povero, ce drôle d’artiste, ingénieur parti en Angleterre pour passer des entretiens et qui s’aperçoit que tout ça n’est pas fait pour lui. Direction le cinéma ou de court métrages en documentaires « humains », Xavier Dancausse s’épuise financièrement à montrer une vérité qui n’intéresse pas grand monde. Retour à Montpellier, ou c’est en musique cette fois qu’il explore SA vérité avec une guitare au bout des doigts et un studio en sous sol pour caméra de l’âme. En 2017, son deuxième album est dans la boîte et dans les bacs. Ce disque est une véritable introspection minimaliste et poétique qui illustre à merveille la notion même de Povero : malheureux. Oui, cet album, par son rythme – lent – et la chaleur ronde de sa voix pourrait très bien coller à un roman de Houellebecq. C’est triste, mais terriblement bien ficelé. Parfois, on se prend à penser à Renaud Papillon Paravel, voire à Charlelie Couture qui seraient tous deux enfin apaisés du monde qui les entoure. Ce second épisode des aventures de Povero s’écoute affalé dans un vieux fauteuil en cuir, là où la cheminée crépite en attendant le teck de la piscine à l’ombre des oliviers… Réflexion faite, il n’y a pas de saison pour savourer un bon album."

Hervé Devallan pour Rock Made In France

http://www.rockmadeinfrance.com/actu/povero-02/22701/

 

INDIE ROCK MAG

"Lorsqu’il s’agit de baptiser ses disques, Povero fait dans la simplicité et c’est ainsi que #02 succède à 1. Heureusement, l’artiste consacre bien plus de temps au contenu musical de ses productions. Les digressions lo-fi de son dernier effort méritent ainsi que l’on s’y intéresse plus particulièrement.

#02 s’ouvre d’emblée sur l’un de ses morceaux phares. Sans avoir l’air d’y toucher, Sur La Gueule Des Gens s’appuie sur une technique assurée mêlée à un discours plus contestataire évoquant notamment le concept de reproduction sociale cher à Pierre Bourdieu ("On marche sur la gueule des gens / Et ils en redemandent, les gens"). La structure à tiroirs du morceau lui permet de croiser, à la manière d’Angelo Badalamenti, basse entêtante et percussions minimalistes.

L’influence du compositeur américain est assumée par Povero, lequel concède "une passion de 25 ans" pour Twin Peaks. Cela n’a d’ailleurs rien d’étonnant à la découverte d’un parcours qui a conduit le Français jusqu’au Japon pour tourner des films d’auteur après avoir traîné ses guêtres dans le milieu cinématographique en tant que stagiaire pendant de longues années.

Les images ont toutefois fini par se dissiper dans l’esprit de Povero pour ne plus laisser la place qu’au son. Armé, comme beaucoup ayant emprunté le même virage, d’une guitare électrique qu’il épuise lors de longues nuits contemplatives, il met en place un univers singulier.

De la chanson française qui ne constitue néanmoins pas son orientation la plus fondamentale (O’Pater, Le Sourd ou Le Rabat-Joie) à un rock expérimental cousin de celui de Michel Cloup en passant par l’héritage de Benjamin Biolay dans la manière de déclamer certains vers sur Le Boeu(f) ou une électro labyrinthique aux confins de la pop minimaliste (Celle Qui Ne Me Fuit Pas), Povero arpente des horizons divers.

Sans couper le cordon avec des origines musicales que l’on imagine plus classiques, le Montpelliérain rompt néanmoins avec certains codes plus traditionnels, à l’image d’un chant qui peut être étouffé par les différentes couches instrumentales, cette tendance atteignant son paroxysme sur Montrer Les Dents. Povero conclut le disque avec un clin d’œil que l’on imagine adressé à Jean-Louis Murat pour ces percussions boisées espacées, associées à un certain détachement vocal (Sur Le Port).

Comme évoqué en introduction, Povero ne s’investit effectivement pas dans la recherche d’un titre d’album original, mais qu’importe. Le temps qu’il utilise pour soigner le contenu sonore est assurément bien utilisé. Le vrai bon album que constitue #02 en atteste."

Aile-Norton Lanti Viruce pour INDIE ROCK MAG

http://www.indierockmag.com/article28707.html?fbclid=IwAR0ePhP0cuO3dDVryxpEEYeF9p_29cLL-U1w0RWvg29PJOJNVZwjuh8sysE

TEXTES

01 - SUR LA GUEULE DES GENS (4:12)

Le meilleur est à venir

Le meilleur à prendre

On marche sur la gueule des gens

On marche sur la gueule des gens

Et ils en redemandent, les gens

Le meilleur est à venir

Le meilleur à prendre

On marche sur la gueule des gens

On marche sur la gueule des gens

Et ils en redemandent

On marche sur la guerre des gens

En guerre sur la marche des gens

Et ils en redemandent

02 - MONTRER LES DENTS (3:18)

Temps de montrer les dents

Temps de monter le son

Dis leur qu'faut pas montrer du doigt

Dis leur qu'ça y est c'est décidé

Dis leur qu'faut pas me chercher

Sinon mes dents vont déchirer

Dis leur qu'faut pas me déplacer

Sinon mes dents vont dépasser

Dis leur qu'faut pas qu'y s'laissent aller

À m'oublier pour s'rassurer

Dis leur qu'mes dents

Dis leur qu'faut pas

Dis leur qu'mes dents guident leurs faux pas

Dis leur qu'faut pas dis leur qu'faut pas

Dis leur qu'ça y est : décidé.

03 - LE BOEU(F) (6:01)

Au fin fond, des marais de Camargue

Paisse un bœuf déchu

(Une vieille brute reconduite)

Un cogneux

Qu'on craignait en son temps

Nous : héros de la lyre ;

Lui : "Faites bien gaffe à vous mes petites !"

Un soir où sa matrone, d'un peu d'air en était quitte

D'une volée de doigts elle lui... rabaissait la chique

Notre bourrin, piétinant sa fureur

S'défila :"Qu'on vienne pas me chercher dîtes !"

Calé dans sa rancœur, refoulant ses pleurs

A l'abreuvoir, il alla noyer son fier chagrin

Sous l'anis dilué, au flanc d'autres bovins

Le voilà-t-il pas qu'y s'redresse

(Notre trique)

Il fouille à échanger, des sacrés coups de têtes

Avec des moineaux d'Ailleurs, faits comme trois miettes

("Je crains dégun moi, mes arpettes !")

D’une embrouille à propos, d'une lettre qu'on souffle

Entre le "e" d'abord et le "g" commencé

(ffffffeuuhhh!)

"Si tu m'appelles bœu alors faut fendre fuite

Moi j'suis un bœufff massif renflé de fiel, fils

Si ce "F" te file de l'amer mon comique

Si ta langue resquille, basse fiente d'Afrique

C'est que tes parasites d'Ici ne tiennent cliques

Que ta face penchée abuse à nos râteliers

Les oiseaux ahuris par tant d'apologies

Décochèrent leurs becs haro sur l'ennemi

"Boeu t'es bien plein comme un oeufff !

Quand tu rumines là, le fond de ta race

Ça sent la moulinette, bien que viande un poil crasse

Direction : abattoir ; Origine : rance.

A deux pattes à les écraser il s'apprête

A tire-d'aile ils lui soufflent la poudre d'escampette

Sa carcasse échauffée, ne lâche pas le foin

Il veut tout casser il s'en envoie botter des trains

Acculé par l'instinct, contre les fiers lointains

Il s'en veut rabattre aux moineaux les ailes de leur dédain

De sa tripe tendue il dégaine une lueur

Pour éventrer les intrus d'un coup de lame blanche

("Tu vas les ravaler tes piques")

L'établière Amour déplorant le soûlot

D'un meuglement soudain alerte les taureaux :

("Qu'on l'livre aux toreros" )

" Qu'on m'emmène cet oripeau, mais qu'il ravale ses piques et

Qu'on l'enferme aussi loin que sa haine ne s'applique "

Sourdement ils le traînent au devant de son trou

Chez sa patronne qui renâclait à ses poux

Du profond de la cour ils l'entendent en amour

qui gémit en des langues, contraires aux alentours

"Nooooon"

A ces cris résonnant, dans le creux de sa tête

Les pattes du géant s'infléchissent et le voilà en pleur

À genoux notre bête déraisonne affalée

Au viol... de son propre près.

04 - DANAE (2:35)

Ce soir encore le songe est placé

Accroché à un roi et à une emmurée du sort

Alors ce soir la trêve sera cassée

Mène-les sanglants sous l'or il n'est pas né

Elle m'a dit:"Eh, Danaé, Danaé, Danaé"

05 - CELLE QUI NE ME FUIT PAS (5:04)

Celle qui ne me fuit pas, a de l'ordre une idée

Que j'accommode au gré, de nos inimitiés

Celle qui ne me fuit pas a de ces bouquets d'ombres

Que mes lampes incendiaires, inondent en vain

Celle qui ne me fuit pas laisse de ses zones bonnes

Au doigt délicat l'accès seul, le premier choix

Celle qui ne me fuit pas, a dans les lèvres un roulis

Qui me fait oublier, et le fier et l'ennui

Celle qui ne me fuit pas

Celle qui ne me fuit pas, a des absences de voix

Qui me laissent égaré, sur mon chemin de doigt

Celle qui ne me fuit pas, a les courbes bien belles

Des modulations lentes, sans aucune pareille

Celle qui ne me fuit pas

06 - LE SOURD (2:38)

Si je... suis sourd c'est par... peur de n'être plus qu'un...

Qu'un... homme de paille, qu'on... souffle en sifflant quand

quand... je devrais tenir mes, mes envies... à tout vent

or je... m'envole fier... au grès d'leurs' firmaments

qui me laissent défaits... sous leurs ardeurs... dormant.

Je sais... que ces idées... du Temps... déconnectées...

Paraîtront... aux enfants... du réseau... planétaire...

lubies... d'un solitaire... d'un vieillard... apeuré...

mais moi j'n'oppose à leur faire... aucun doute vraiment...

Seulement laissez fiers... les Poètes d'avant...

Et puis... si mes misères à... certains... sûrement...

Donnent envie de soustraire à... leur foule d'aimants...

Quelques loups solitaires... en quête d'un régnant...

Dirigez les vous prie-je... vers mon sous-sol verbeux...

Où l'on criera: "Aux armes !"

Et puis : "Pauvres jeunots !"

Avant de baisser garde... nous les indétrônables barbots...

Où l'on criera aux larmes...:

"À nous! Pauvres Jeunots !"

Avant de baisser garde...

07 - LE RABAT-JOIE (1:55)

Visez le rabat-joie, au cœur étrange

Comme il en remue dans ses mélanges

Comme il s'est repu de ces souffleurs d'anges

Au goût de fange, comme il s'les mange

Visez le rabat-joie quand ça le dérange

Il fouine dans les sous-bois, y s'bouffe les glands

Il farfouille du museau ; sous les feuilles les faux-diamants

Mon Dieu que c'est beau... Visez !

Mon Dieu qu'c'est beau un rabat-joie ! Visez !

Mon Dieu qu'c'est beau oh oh oh Visez !

Mon Dieu qu'c'est beau ! Waoh !

(solo)

Y file dans les courants, Y s'ronge tes os

Il patrouille les ruisseaux, alors : Garde à vous ! Les Faux-Dos !

Visez le rabat-joie, au ciel d'argent

Y s'laisse aller y s'laissera prendre

Au jeu du bien intentionné

Il a du cœur à vous descendre

Alors visez tant que ça vous démange

(solo)

Visez ! Comme il est tombé le rabat-joie !

Touché !Comme on le voit plus au fond là-bas !

Tué ! Mon Dieu y s'est tué... tuè... tué et... Voilà !

08 LE TRIO (3:21)

Par un de ces jours de pluie, comme on n'voit plus en ville

J' voyais pousser l'ennuie, comme un vieux ses béquilles

Les petits-êtres eux, ne tenaient plus la mise

Les écoles fermées, les neurones en remise

J'leur ai goupillé un truc, leur ai invité leur flotte.

Un goûter en intime, avec les mères en prime.

Malgré les vents l'orage, elles m'ont bloqué de messages

Oh oui le goûter, les jouets, que du très bon présage

La première venue, corps purs et corsage

A de suite voulu, découvrir les étages

Moi d'un côté ça me, gênait pas le passage

Puis les marmots déjà, amorçaient le saccage mais...

Un autre coup de cloche, un deuxième mioche

Et sa mère en cadeau, nous voilà le trio

Un pauvre divorcé, avec deux mères en poche

Ça fait trois bonnes raisons, d'aller se sonner les cloches

Une fois le salon, complet abandonné

Aux jeunes inondés, par la pluie confinés

Notre trio hautain, investit au premier

Un petit coin serein, où se porter les mains

Comme vous la comprenez, ces dames l'appliquaient

La leur maternité et quelle libéralité

Des caresses pour le p'tit, des tendresses si j'ose

Un peu d'autorité, le goût du martinet

Restez sage sinon, s'abat la punition

Les sirènes assoiffées, nous on va te dresser

Quand on sonna alors, ni nos creux ni nos bosses

Ne firent le bel impair, d'aller ouvrir au gosse

Ça sonna plus encore, mais aux flots de l'effort

Personne du troisième, n'épongea le chagrin

La pluie giclait raz bord, quand on sonna les cors

A l'unisson reclus, dans nos petites morts

La terre en boit encor', de ce tonnerre d'amor'

Des hurlements divins, nos écroulements de reins

Enfin la rumeur, de not' furieux labeur

Submergea les murailles, de la jeune pagaille

Et un peu essoufflé, pour le moins(s) apeuré

Leur banc abandonné, exigea la récré

Alors un peu rassasié, pas le moins démonté

Notre trio débraillé, s'est asséché tout mouillé

Sous une pluie détraquée, on a fini de goûter

A fini de goûter, not'trio lessivé

09 - O'PATER (6:04)

O Pater O Padre

À l'amer de la mort

O'nous voilà aux remords

O Pater au passé

N'en avoir plus assez

Ne plus se voir ici

Ne plus se craindre aussi

O Pater

Abrité à ton corps

Maintenir en joug le sort

J'alignais mes jetons

Sous tes arrêtes de pierre

J'accolais mes idées

À ton collimateur

Aux accords

De leurs métamorphoses

J’accourais aux aguets

On parait les courants

Réfutait les oboles

Mais ça a dérapé

Et puis... plus d'air au sol

O Padre

Ces marâtres baiseuses

Ou les sauvages volant

Ou le peuple grouillant

Aux racines des arbres

Ou bien le noir luisant,

Tout ça c'est... tout pareil

Plus rien à perdre

O'Pater, O'Pa

Ou sagesses ou pas

Qui taisent des morts

Les phrases familières

Ces dérobeurs d'aurore

Ont bien nettoyé les pierres

Et que rien ne dépasse O'Padre

Pour le confort général

J'avalais le mot d'ordre

Du géant en trois pièces

Des pleureurs sourcilleux ronflant sur ta semaille

On a marché sur les mains

On a couru le chemin

On a couvert du terrain

On s'est juré à demain

On a aimé le lien

On a aimé le lien

On a aimé le sien

O'Pater O'Padre O'Pater O'Pa

0'Padre O'Pardon

On endure on essaie

De ne plus se quitter

Et puis on capitule

Peut plus rien y faire

On prend à ce qui vient

Ce que le mieux nous refusa

O'Pater

En haut d'un air absent

On détourne le guet

Décimé de victuailles

Protégé de murailles

Profitant marécage

Aux anges le dépeçage

On en veut on en fait

Des enfances de roi

Des bouclettes de soi

Et quand l'enfant s'en va

D'un dernier coup d'éclat

Voilà il a crié

Comme au premier matin

O'Pater O'Padre

O'Pater O'Pa

O'Pater

Essayons d'être sobres

De retrouver les mains

Celles qu'on a croisées

Un bon bout du chemin

Avant que l'accident ne te brise les poings

O'Pater

Comment chasser le frein

Ne plus penser à rien

À ta dernière minute

La carcasse percute...

Plus rien à faire

O'Pater O Padre

N'en avoir plus assez

De retoucher tes mains

Aux mots de mon oubli

Tes phrases familières

Un dernier coup d'éclat

Et que plus rien ne passe

On a marché sur les mains

On a couru le chemin

On a couvert du terrain

On a aimé le sien

On a aimé le sien

On a aimé le sien

On a marché sur les mains

10 - SUR LE PORT (4:55)

Sur le port, du fond de mon île

Y'a plus un hôte, plus une béquille

Qui m'chasserait, le froid de mon île

D'un rire placé, un coup de béquille

Étaient venus, ont disparu

Dans les sillons de mon temps perdu

Ils ont complété l'étagère

Des disparus d'entre naguère

On avait pourtant l'air bien solide

Du haut fracas de nos salives

Indépassés et puis ça a tourné

Les uns à droite, les maladroits

Les autres arrières, y'a plus à faire

Et puis c'est chacun sur soi

On rit, puis c'est bien la peine vraiment

On rit, et c'est bien la peine avant

On rit, et puis c'est la peine avant

On dit, que c'est bien la peine vraiment

On rit, chacun son tour

On rit, chacun son temps

A plus de la moitié venue, ça y est...

Eh bien plus rien ne cadre plus... plus rien.

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