POVERO #01

POVERO #01

Premier album audiodégoupillé du DoItYouTeur reclu. Une atmosphère sombre où les six cordes défrichent des bosquets de ronces électroniques. Et où les textes ténébreux (en français) s'immiscent au sein d'arrangements folks. 

Paroles et musiques de Povero.

© 2014 Povero & LMMFILMS

  1. Contact Povero I 4:30
  2. On Y Va Povero I 5:05
  3. Les Petits Êtres Povero I 4:39
  4. Tout Repose Povero I 5:08
  5. POVERO La Fin Povero I 3:41
  6. POVERO Les Pierres Creuses Povero I 6:32
  7. POVERO Mon Frère Povero I 6:17

Liste des titres

01 Contact (4:30)
02 On Y Va (5:05)
03 Les Petits Êtres (4:39)
04 Tout Repose (5:08)
05 Povero - La Fin (3:41)
06 Povero - Les Pierres Creuses (6:33)
07 Povero - Mon Frère (6:17)
Durée Totale (35:55)
  • povero
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Paroles

Tous les textes sont de Povero.

 01 contact (4:30)

La patte du mammouth sous la voûte

Exposée aux regards des curieux

Est le trophée du chasseur généreux

Les uns crient, d'autres reculent

Quelle victoire exposée

En quel débardeur l'ont-ils achevé ?

L'arme elle aussi est là

Assise aux côtés de son fils

Anxieuse la prétentieuse elle luit.

Elle lui dit : "je voulais pas,

C'est pas moi...QUI L'aie fait !"

Le mammouth lui il s'en fout pas de doute

Et puis l'arme, elle, elle parle à sa patte alors...

Alors lui, le mammouth il peut pas entendre

Le mammouth d'août. Question d'échelle.

En quel débardeur l'ont-ils achevé ?

En quel débardeur l'ont-ils achevé ?

Trop et trop peu, les mamelles du monde

Trop et trop peu, l'écueil gronde.

Trop et trop peu, les mamelles du monde

Trop et trop sûr, l'éveil sombre.

On a tombé le mammouth...

Intact, intact, il était là : intact

Intact presque à mon contact contact

J'vous le dis il a pas passé l'été que c'était joué

D'une balle dans le cœur, fendu moitié,

Net. C'était un beau mois de juillet pourtant

Pourtant en août est tombé... Le mammouth.

Il l'a vu le débardeur qui l'approchait

D'un regard il l'a seulement un peu sous évalué

Il a salué d'une patte

Puis de l'autre s'est écroulé

Plus rien pour un temps puis un boum boum sourd.

Je suis le chasseur de mammouths

02 on y va (5:05)

J'ai regardé poindre le jour

Sur l'autoroute aux grands détours

J'ai débrayé les beaux discours

Main sur le vent, plus rien autour

Partir , on y va

J'ai poursuivi le sort

Vers l'aube aux reines certifiées

J'ai parcouru l'aurore

Jusqu'au seuil des vieilles panacées

Paria

Quel que soit le désir

Quel que soit l'ennui

Quel que soit le plaisir

Au seul milieu d'une vie

Allez, on y va

On y va, on y va

J'ai parcouru le sort

Vers l'aube aux maintes certitudes

J'ai poursuivi l'aurore

Jusqu'au seuil des mêmes servitudes

Partir

Quel que soit le plaisir

Quelle que soitl'envie

Quel que soit le désir

Au seul milieu de ta vie

On y va on y va

03 les petits êtres (4:39)

Ce soir encore les petits êtres rechignent

Aux adieux d'avec leurs trucs leurs machines

Au départ sans vraie raison sur les voies du demain

Et dans leurs petites têtes

S'illuminent lanternes de fêtes

Ou bien les souvenirs sereins

Des batailles éperdues

Si l'une s'en va sans rien dire

L'autre alors se monte le dos

Quand il vient à se perdre elle cherche les mots

Châteaux, princesses et coquillages

Serpents, dragons et importuns naufrages

Les petits êtres seuls cheminent leur absence

Quand craque la poutre refroidie

Que le sol respire sous la pluie

Les hommes, a leur tour défaits

Récupèrent l'ennui

D'une vie sans grande valeur

Sauf peut-être

Le doux- amours des leurs

Mais voilà le sommeil s'interrompt au réveil

Ce matin encore les petits êtres

S'examinent et se trouvent paraître

Plus vieux que les plus grands

Plus forts que des enfants

Et sous leurs lourdes bouclettes

Lentement déjà mûrit le printemps

Où tous, malins ou sages redeviennent des bêtes.

En attendant ce prochain naufrage

Explorons les châteaux, les mirages

Sachant que des plus sages en détournent les yeux.

Si le temps ce salop de passage

Vous inquiète et vous rend malheureux

Goûtez les affres sages

Aux oiseaux colorés

Ce soir encore aux adieux

Ce soir encore les petits êtres

04 tout repose (5:08)

Tout repose sur moi, tout repose sur nous

À demi ahuri, a demi inspiré,

À bout de bras

Extraire les prévisions, avec précaution

Tout repose sur

Des constructions impalpables

Qui ne vibrent qu'un jour

Tout s'attache sur moi, on m'apprête, on me fout

Le doute parcellaire

Tous m'arrêtent, on me choie

On m'acquiesce, on me croie

Du bout des doigts

Garder sa position, avec proportion

Se mesurer, se combiner, se défausser sur

Des constructions impalpables

Qui ne vibrent qu'un jour

Tout repose.

Il est venu alors la nuit,la vieille nuit que l'on connaît

Celle qui blesse, toute séchée

Et tout le massif et tout le simple

Et tous les poncifs et tous les minces

Se sont retirés

Les lueurs éloignées et le noir qui gagnait

Se ressaisir, revenir, se déployer sur

Des constructions impalpables

Qui ne vibrent qu'un jour

Tout repose

Et me voici en ma tête, dans les mendiants d'azur

La crinière sauvage

Bedonnant babillage

Mais enfin reconnu  :

«  posez vos simagrées, sur nos culs entassés  »

Se maintenir, se contenir, se contenter de leurs

Constructions impalpables

Qui ne vibrent qu'un jour.

Tout repose

05 povero - la fin (3:41)

Povero met fin à son errance

Sur le sol il laisse aller la danse

Povero

Povero a fait fuir la mère chance

C'en est fait fini de son essence

Povero, povero

06 povero - les pierres creuses (6:32)

En arpentant les ombres vides

En refluant les ondes vives

J'ai aperçu les pli des choses

J'ai confondu le sable et l'or

J'avais voulu l'honnête

Être de ceux que l'on chasse

En détournant la tête

Avec cette dent là qui déplaît aux puissants

Ce non, qu'il aurait fallu soumettre

Mais ici bas ils se moquent de ces mirages d'anges

On mange on rit on baise on oublie

On mange on rit on baise on oublie

Sauf en rêve mais en hâte

Et prisonnier des pierres creuses

Lové à l’abri du tout venant

Ou perdu dans ma tête

À raquer pour mon rang

Ma douce cohorte s'équilibre en vain

Au creux des infinis, des infinis

Que tout se fonde en un

Que votre monopole dirige la nécropole, allez  !

Du haut sénile de ma mer morte

Je crève seul et la cohorte ignore

De son bourreau l'ultime ragot, allez  !

«  il aura médit jusqu'au bout,

L'inconsistant le mécréant,

Il aurait voulu être nous

Le singulier, le crucifié

Autant en faire un monument

Du carnassier, le crépitant,

Son regard sombre sur le monde

Tuera le glas qui coulerait de l'ombre  »

07 povero - mon frère (6:17)

Mon frère, ne veut pas

Que je reste là, sans rien faire

Ça ne se fait pas, ne rien faire

Mon frère, ne sait pas

Que si je reste là, sans rien faire

C'est pour lui et moi

Mon affaire

Mon père nous disait

Si tu fais comme ça

Tu vas t'enliser

Tout en bas

Ma mère m'appuyait

Fais ce qu'il te plaît

Elle me demandait

Où tu en es qu'est-ce que tu as trouvé

Bien, c'est bien, mon petit bien

Où tu en es, qu'est-ce que tu as trouvé

Bien c'est bien, mon petit rien

Ma sœur, elle, ne disait rien

Ma sœur, elle, se moquait bien

Ma sœur elle, se moquait bien,

De moi et de mon petit rien

Où tu en es qu'est-ce que tu as trouvé ?

C'est bien mon petit bien

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